Leptinotarsa decemlineata

Nom complet
Leptinotarsa decemlineata (Say 1824)
Nom Latin
Leptinotarsa decemlineata
Règne
Animalia
Embranchement
Arthropoda
Classification générale (classique)
Arthropodes
Classification scientifique (phylogénétique)
Insectes
Classe
Insecta
Ordre
Coleoptera
Famille
Chrysomelidae
Genre
Leptinotarsa
Nom vernaculaire Français
Doryphore (Le)
Habitat
Terrestre
Statut biogéographique
Introduit
Categories
Biodiversité en France métropolitaine | Règne | Animalia (Animaux) | Organismes nuisibles | Insectes nuisibles

Type de bioagresseur

Type de bioagresseur
Insecte ravageur (coléoptère)

Dynamique

Dynamique
très rapide

Importance des dégâts

Importance des dégâts

Très importante, perte potentielle de toute la récolte.

Stade sensible

Stade sensible
Tous, en fonction des conditions climatiques.

Période à risque

Période à risque
janvierfévriermarsavrilmaijuinjuilletaoûtseptembreoctobrenovembredécembre

Autres végétaux sensibles

Autres végétaux sensibles
Pomme de terre, Aubergine, tomates, belladone, morelles.

Biologie

Biologie

Le doryphore ne peut survivre qu’en présence d’un nombre limité de plantes hôtes de la famille des solanacées (aubergine, tomates, belladone, morelles), avec une nette préférence pour la pomme de terre.
L’adulte hiverne dans le sol, à des profondeurs comprises entre 25 et 40 cm.
Au printemps, après une pluie et lorsque la température du sol atteint 14 °C, l’insecte sort du sol. Il dévore alors les feuilles de pomme de terre.
Immédiatement après l’accouplement, la femelle pond 700 à 800 œufs. La durée de vie de l’insecte adulte est de 1 à 2 ans.

larve Leptinotarsa decemlineata


Le développement des œufs est très rapide, et il leur faut seulement 4 à 10 jours pour éclore. Les larves se nourrissent du feuillage et parviennent à leur développement complet après 3 mues, en 15 jours. Les larves descendent alors dans le sol pour se nymphoser.
Le stade de nymphose* dure 8 à 15 jours selon les conditions climatiques. La durée totale du cycle est de 5 à 6 semaines seulement.
La sortie printanière des adultes enfouis est très échelonnée et commence à partir du mois d’avril. On peut par conséquent trouver dans la même culture des adultes, des larves à tous les stades et des œufs.
Les adultes entrent en hibernation fin août début septembre.

Sympôme et Dégats

Sympôme et Dégats

Les insectes et les larves sont visibles à l’œil nu. Ils dévorent les feuilles de pomme de terre, ce qui est le symptôme le plus visible. L’insecte adulte a un corps ovale, très bombé et mesure 10 à 11 mm de long. La tête et le haut du corps sont de coloration brun roux et présentent plusieurs taches noires. Les élytres sont jaunes et ornés de 10 bandes longitudinales noires. Les larves sont rouge orangé et mesurent 1,5 à 2 mm de long à l’éclosion. Elles atteignent la même taille que les adultes vers la fin de leur développement, en restant rouge plus ou moins foncé. Les œufs sont jaune orangé, longs de 1,5 mm, fixés par paquets de 10 à 30 sur la face inférieure des feuilles.
Les adultes et les larves détruisent partiellement ou totalement le feuillage de la pomme de terre et des autres plantes hôtes (aubergine, tomates, belladone, morelles). La récolte peut être très sévèrement diminuée en cas d’infestation forte. Les tiges et les tubercules exposés à l’air libre peuvent également être attaqués.

Auxiliaires naturels

Auxiliaires naturels
Punaises prédatrices.

Risques de confusion

Risques de confusion

Les symptômes ressemblent à ceux observés dans le cas d’attaque de chenilles défoliatrices. Cependant, la présence des insectes limite les possibilités de confusion.

Leptinotarsa decemlineata Image 1

Informations complémentaires

Informations complémentaires

Une larve consomme, au cours de son cycle, 35 à 45 cm² de feuilles. Les adultes peuvent dévorer 10 cm² de feuilles par jour.
La culture de pomme de terre peut supporter un certain niveau de défoliation sans perte de récolte.
Le doryphore est également soupçonné de favoriser la transmission de maladies bactériennes telles que la pourriture brune et la pourriture annulaire.
Le doryphore est originaire d’Amérique. Il a été introduit en France dans la région de Bordeaux en 1922, et s’est généralisé sur le territoire français puis européen dès 1940.
En plus de la perte de feuillage, des composés glycoalcaloïdes toxiques (solanine et chaconine) sont retrouvés en plus grande quantité dans les tubercules de plants de pomme de terre infestés.